En France, plus de 300 000 enfants sont placés en famille d’accueil pour garantir santé et sécurité. Dans un pays où la devise est « Liberté, Égalité, Fraternité », dans quelles mesures ces enfants sont-ils libres ? Josette BONNARD, une assistante familiale qui a gardé une dizaine d’enfants, a pu répondre aux questions des élèves de 4ème du collège Gaston Ramon de Villeneuve l’Archevêque.
À leur arrivée, dans la famille d’accueil, les enfants sont perturbés par le changement. Josette Bonnard, assistante familiale, indique : « Ils sont enlevés de leur famille. Ils ont vécu d’horribles traumatismes : de la violence, de la drogue, du rabaissement etc… » Ils redoutent l’éloignement de leurs parents. Cette période provoque beaucoup d’inquiétudes. Leurs habitudes sont chamboulées : ils n’osent pas se livrer, dans un des moments les plus difficiles de leur vie. Ils n’osent pas non plus demander certaines choses, comme par exemple de la nourriture, des vêtements etc…
Avec le temps, une « vie normale » reprend. Petit à petit, ils reprennent la liberté de pouvoir parler à leurs parents. « Ils ont des contacts avec leurs parents, après l’enquête, par des messages, des appels, des lettres. Ils peuvent les voir chez l’assistante, dans des agences de l’Aide Sociale à l’Enfance (ASE) ou dans d’autres lieux. Ils ont aussi la possibilité d’être seul à seul sur une durée qui ne dépasse pas 24h. Cependant, une rencontre sera toujours encadrée ! » affirme Josette Bonnard. Malheureusement, beaucoup d’enfants sont encore en danger : les centres sont saturés, les familles d’accueils sont complètes.
Maëlle, Enzo, Loane, Yanis (4A)
Cet article a été écrit dans le cadre du projet Classe Presse. Cet article a été publié sur le site de L’Yonne Républicaine. À retrouver ici.